Quand la rentabilité à tout prix tue purement et simplement l’entreprise … et les salariés !
Faillite du Management Gestionnaire basé sur le chiffre….
Un dirigeant à qui on reproche d’être
efficace à tout prix ?
Est bien là la question…
Où est ce plutôt qu’il a cru agir
efficacement
et en fait à induit une forme de faillite
de l’entreprise
en manageant « à l’ancienne
et dans une logique « non durable » du court terme ??
Il me semble que la question
essentielle est plutôt sur une compréhension de la situation « à l’ancienne »
avec des critères de management purement gestionnaire excluant l’enjeu humain,
ce facteur si difficile à prendre en compte mais qui seul peut « faire des
miracles » surtout en temps de crise. Un changement de paradigme, de
vision du monde des affaires est nécessaire mais malheureusement nos dirigeants
en sont encore à agir dans une logique post 30 glorieuses avec un management
hiérarchique vertical sans s’intéresser au seul gisement inexploité de nos
sociétés occidentales et qui seul peut faire la différence : l’humain et
son potentiel de mobilisation, de compétences, d’innovation et d’autonomie.
Comme le signale l’article de Pierre-ÉricSUTTER, ce qui est intéressant est que, pour faire avancer les mentalités et
les pratiques de l’entreprise, il a fallu que la justice inter - vienne et
impose la prise en compte du changement de vision pour entrer dans le troisième
millénaire. Ces dirigeants « dinosaures » ont raté le coche et deviennent
des « ex PDG » montrés pour leurs mauvaises pratiques et « externalisés »
car devenus un handicap pour leur entreprise. Ils réfléchissent investissement
financier et développement à court terme « pour survivre » au lieu de
penser investissement humain, innovation, de penser le monde autrement … comme
si les plus values pouvaient être générées par « faire du même » et
en plus à moindre coût ! Ce n’est pas le positionnement du vieux monde
dans ses potentiels.
Ne voir que l’aspect « stress
et risques psychosociaux », c’est prendre en compte les effets mais non
les causes de ces échecs cuisants qui coûtent leur productivité et leurs
résultats à ces entreprises dirigées par des concepts obsolètes. Ce qui me
semble intéressant est la remise en cause de schémas tant au niveau du
management de direction que des services RH qui se sont éloignés des combinaisons de réussites et positionnement
concurrentiels en répétant des structures de pensées qui ne sont plus
pertinentes dans les nouveaux contextes mondiaux. « On » reproche une
production d’uniformes olympiques pour des athlètes européens « Made in
China », « on » ne comprend pas des licenciements dans des
entreprises faisant des bénéfices record, « on » n’admet pas le
discours officiel « pale et mensongé » d’un gouvernement confronté à
une réelle guerre civile. L’heure n’est plus à prendre le consommateur ou le
salarié pour un néophyte crédule et inculte car les effets « contre productifs »
de choix peu éthiques même à courts termes existent. Les réseaux, le web relaye
toutes les anormalités, les étonnements, les critiques et bien fou celui qui
croit pouvoir passer à travers de cette toile.
Nous sommes sortis d’une culture
cartésienne, gestionnaire où l’on découpe par tranche le réel et où à travers
des statistiques on prouve la réalité d’un point de vue. Le paradigme
cartésien, gestionnaire, mécaniciste est en passe de disparaitre au profit du
renouveau du paradigme du vivant. Qu’est à dire ? Cette vision du monde
réfléchit non pas en découpant le monde en tranches, en reporting, en chiffres
avec son cortège de chiffres « qui ne signifie plus rien » et sont déshumanisés
mais en s’interrogeant à travers des « rapports d’étonnements » qui
ne vont chercher que l’information pertinente, essentielle car elle transforme
le monde. Dans cette ère d’infobésité, chacun apprend à survoler la masse d’information
et d’en extraire uniquement ce qui fait sens parce que cela heurte ou porte son
projet personnel et sa vision du monde.
Que ce PDG ait agi par dédicace à
son devoir n’intéresse pas, ce qui rendu visible et qui induit un jugement et
des réactions, c’est uniquement ce mot assassin « la mode des suicides ».
Didier Lombard, ancien PDG de France Télécom, par ce mot montre son univers
conceptuel et ses références qui datent d’un autre siècle et de son
incompréhension de l’évolution de la société actuelle. Le business c’est bien,
c’est nécessaire et être un bon professionnel qui génère du « bel ouvrage »
c’est bien, mais c’est uniquement l’humain qui donne sens à ce business. Sans l’homme,
sans une communauté, quel serait le sens d’un développement ? Croire qu’on
peut faire l’impasse de cette réflexion, c’est se leurrer comme ceux qui ont
continué à réfléchir dans une logique de croissance des 30 glorieuses…
Il s’agit de réinventer le monde
demain, le business et le rôle du travail pour chacun et certains PDG n’ont pas
un regard innovant, en avance sur leur temps ce qui les amènent plus surement
que les autres à perdre les batailles avant même d’avoir commencé le combat. Il
s’agit d’inventer une nouvelle forme de management et de leadership pour amener
son organisation au plus haut sommet. Toutes les grandes écoles dans le monde
et en France réfléchissent aux nouvelles formes d’éducation pour amener nos
futures élites à réussir cette transition. Un laboratoire particulièrement en
avance et en lien avec les écoles managériales « qui comptent »
investi sur ces recherches et ses développements : le CIRPP http://cirpp.preau.ccip.fr/content/le-cirpp
ArianeSud Formation Conseil et sa
directrice Ronie Bouchon s’intéresse à ces questions et fait partie de
plusieurs groupes de recherche pour apporter aux entreprises un nouveau regard
dans les relations entreprises afin de pérenniser son activité et son développement.
Ronie Bouchon, Directrice
ArianeSud Entreprendre