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samedi 21 juillet 2012

Recherche en Management Durable: Quand-la-rentabilite-tout-prix-tue


Quand la rentabilité à tout prix tue purement et simplement l’entreprise … et les salariés !

Faillite du Management Gestionnaire basé sur le chiffre….


Un dirigeant à qui on reproche d’être efficace à tout prix ?
Est bien là la question…
Où est ce plutôt qu’il a cru agir efficacement
et en fait à induit une forme de faillite de l’entreprise
en manageant « à l’ancienne et dans une logique « non durable » du court terme  ??


Il me semble que la question essentielle est plutôt sur une compréhension de la situation « à l’ancienne » avec des critères de management purement gestionnaire excluant l’enjeu humain, ce facteur si difficile à prendre en compte mais qui seul peut « faire des miracles » surtout en temps de crise. Un changement de paradigme, de vision du monde des affaires est nécessaire mais malheureusement nos dirigeants en sont encore à agir dans une logique post 30 glorieuses avec un management hiérarchique vertical sans s’intéresser au seul gisement inexploité de nos sociétés occidentales et qui seul peut faire la différence : l’humain et son potentiel de mobilisation, de compétences, d’innovation et d’autonomie.

Comme le signale l’article de Pierre-ÉricSUTTER, ce qui est intéressant est que, pour faire avancer les mentalités et les pratiques de l’entreprise, il a fallu que la justice inter - vienne et impose la prise en compte du changement de vision pour entrer dans le troisième millénaire. Ces dirigeants « dinosaures » ont raté le coche et deviennent des « ex PDG » montrés pour leurs mauvaises pratiques et « externalisés » car devenus un handicap pour leur entreprise. Ils réfléchissent investissement financier et développement à court terme « pour survivre » au lieu de penser investissement humain, innovation, de penser le monde autrement … comme si les plus values pouvaient être générées par « faire du même » et en plus à moindre coût ! Ce n’est pas le positionnement du vieux monde dans ses potentiels.

Ne voir que l’aspect « stress et risques psychosociaux », c’est prendre en compte les effets mais non les causes de ces échecs cuisants qui coûtent leur productivité et leurs résultats à ces entreprises dirigées par des concepts obsolètes. Ce qui me semble intéressant est la remise en cause de schémas tant au niveau du management de direction que des services RH qui se sont éloignés  des combinaisons de réussites et positionnement concurrentiels en répétant des structures de pensées qui ne sont plus pertinentes dans les nouveaux contextes mondiaux. « On » reproche une production d’uniformes olympiques pour des athlètes européens « Made in China », « on » ne comprend pas des licenciements dans des entreprises faisant des bénéfices record, « on » n’admet pas le discours officiel « pale et mensongé » d’un gouvernement confronté à une réelle guerre civile. L’heure n’est plus à prendre le consommateur ou le salarié pour un néophyte crédule et inculte car les effets « contre productifs » de choix peu éthiques même à courts termes existent. Les réseaux, le web relaye toutes les anormalités, les étonnements, les critiques et bien fou celui qui croit pouvoir passer à travers de cette toile.

Nous sommes sortis d’une culture cartésienne, gestionnaire où l’on découpe par tranche le réel et où à travers des statistiques on prouve la réalité d’un point de vue. Le paradigme cartésien, gestionnaire, mécaniciste est en passe de disparaitre au profit du renouveau du paradigme du vivant. Qu’est à dire ? Cette vision du monde réfléchit non pas en découpant le monde en tranches, en reporting, en chiffres avec son cortège de chiffres « qui ne signifie plus rien » et sont déshumanisés mais en s’interrogeant à travers des « rapports d’étonnements » qui ne vont chercher que l’information pertinente, essentielle car elle transforme le monde. Dans cette ère d’infobésité, chacun apprend à survoler la masse d’information et d’en extraire uniquement ce qui fait sens parce que cela heurte ou porte son projet personnel et sa vision du monde.

Que ce PDG ait agi par dédicace à son devoir n’intéresse pas, ce qui rendu visible et qui induit un jugement et des réactions, c’est uniquement ce mot assassin « la mode des suicides ». Didier Lombard, ancien PDG de France Télécom, par ce mot montre son univers conceptuel et ses références qui datent d’un autre siècle et de son incompréhension de l’évolution de la société actuelle. Le business c’est bien, c’est nécessaire et être un bon professionnel qui génère du « bel ouvrage » c’est bien, mais c’est uniquement l’humain qui donne sens à ce business. Sans l’homme, sans une communauté, quel serait le sens d’un développement ? Croire qu’on peut faire l’impasse de cette réflexion, c’est se leurrer comme ceux qui ont continué à réfléchir dans une logique de croissance des 30 glorieuses…

Il s’agit de réinventer le monde demain, le business et le rôle du travail pour chacun et certains PDG n’ont pas un regard innovant, en avance sur leur temps ce qui les amènent plus surement que les autres à perdre les batailles avant même d’avoir commencé le combat. Il s’agit d’inventer une nouvelle forme de management et de leadership pour amener son organisation au plus haut sommet. Toutes les grandes écoles dans le monde et en France réfléchissent aux nouvelles formes d’éducation pour amener nos futures élites à réussir cette transition. Un laboratoire particulièrement en avance et en lien avec les écoles managériales « qui comptent » investi sur ces recherches et ses développements : le CIRPP http://cirpp.preau.ccip.fr/content/le-cirpp

ArianeSud Formation Conseil et sa directrice Ronie Bouchon s’intéresse à ces questions et fait partie de plusieurs groupes de recherche pour apporter aux entreprises un nouveau regard dans les relations entreprises afin de pérenniser son activité et son développement.
Ronie Bouchon, Directrice ArianeSud Entreprendre

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